Charles Baudelaire : Une Légende qui ne s’effacera jamais

Il est impossible de résumer Charles Baudalaire en quelques mots. Cependant, il est important de rappeler qu’il est le principal représentant de la deuxième vague du romantisme. Né en 1821, 20 ans après Victor Hugo, il a consacré toute sa carrière à chercher comment naviguer sur les terres inconnues du romantisme. Il a tenté d’expliquer le romantisme en commençant par ses premiers écrits, qui n’étaient pas des poèmes, mais des critiques d’art : Intimité, spiritualité, couleur, aspiration à l’infini. Sans reconnaître les différences entre le romantisme et l’art moderne, il y voit “l’expression la plus contemporaine de la beauté”.

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Bien que ses œuvres aient divisé et que sa poésie ait été universellement désapprouvée, son importance a été immédiatement reconnue. Les Fleurs du Mal sont publiées en 1857, mais le procès qui s’ensuit n’est pas dû à l’aversion soudaine de quelques magistrats. Il est le résultat d’une campagne de presse planifiée pour condamner un livre “malade”. Bien que Baudelaire ait connu une renommée rapide, tous ceux qui rejetaient son génie le considéraient comme une menace. Ils étaient nombreux : Baudelaire ne soutenait ni les progressistes, ni la bourgeoisie bien-pensante. Il n’était pas aussi important de se préoccuper de ses bizarreries provocatrices ou de ses paradis artificiels. Baudelaire était le dissident par excellence, mais son caractère scandaleux a pris encore plus d’importance aujourd’hui. Il reste la figure énigmatique du poète maudit, du poète maudit à la pensée obscure. Tous ceux qui continuent à étudier son œuvre sont en fait attirés par le désir de mieux comprendre ce qu’il a écrit. Alors que nous préférons généralement les lignes droites, il cultivait la contradiction, le penchant pour l’absurde et l’amour de tout ce qui est sinueux, mais sa profondeur nous fascine tous. Ses œuvres sont très importantes pour l’étude de la langue et de la littérature françaises.

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Le philosophe et historien de l’art allemand Walter Benjamin a dit un jour que rien dans l’écriture de Baudelaire n’a “vieilli”. Sa compréhension de l’univers est toujours éclairante, tant cette affirmation est juste. Verlaine et Mallarmé ont été parmi les premiers écrivains à se réclamer de lui, suivis par Valéry, Claudel et les surréalistes, jusqu’à Yves Bonnefoy. Michel Houellebecq, qui vit près de chez nous, lit souvent Baudelaire. Des chercheurs de toutes générations ainsi que des professeurs de pays tels que l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, etc. ont participé à notre conférence. Le poète parisien classique est étudié en Chine, au Japon et au Brésil ; son œuvre est connue dans le monde entier. Paris et ses équipements culturels sont peut-être les seuls endroits où son impact n’a pas été évalué.

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La modernité est la seule et unique obsession de Baudelaire. Il a d’ailleurs précisé tout le sens du mot. En réponse aux aquarelles de Constantin Guys, il déclare : “La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, qui forment une moitié de l’art, l’autre moitié étant l’éternel et l’immuable”. Il est décédé trop tôt pour assister à l’essor de l’impressionnisme. Il est difficile d’exprimer cette idée. La modernité, selon lui, est le contraire du progrès, car si l’art est éternel, il est aussi favorisé par tout ce qui est nouveau, comme la photographie, dont Baudelaire a observé l’invention. Tous les aspects insaisissables de la modernité peuvent être représentés dans l’art. C’est ce qui fait de Baudelaire l’un des poètes les plus pertinents de la littérature française et mondiale !